Road trip Sardaigne 10 jours : itinéraire + 4 variantes

Voiture sur route côtière en Sardaigne pour un road trip face à une tour génoise.

Dix jours, 800 kilomètres et une île où l’on passe, en moins de deux heures, d’eaux turquoise à des crêtes calcaires de 1 000 m : voilà la promesse de ce road-trip d’Olbia à Cagliari. L’itinéraire concentre tout ce qui fait la légende sarde — Costa Smeralda, archipel protégé de La Maddalena, lacets de la SS 125 dans le Supramonte, maisons pastel de Bosa, dunes de Piscinas et vestiges phéniciens de Nora. Le tracé garde chaque trajet sous la barre des trois heures pour profiter des plages et villages sans marathon routier. Vous trouverez aussi quatre variantes modulables (boucle Olbia-Olbia, journée trek à Gorropu, détour plages sud-est ou combo patrimoine nuragique & vins) afin d’adapter le programme à vos vols ou centres d’intérêt.

Avant de boucler vos dates, comparez en temps réel les offres de location sur notre plateforme : elle agrège agences locales et internationales, inclut l’assurance zéro-franchise et vous propose le véhicule adapté aux pistes roulantes de Piscinas comme aux virages serrés de Capo Caccia. Carte routière détaillée, conseils de conduite locale et tableau d’étapes vous attendent ci-dessous pour un départ sans stress.

SOMMAIRE

1. Road-trip de 10 jours en Sardaigne : Olbia ➜ Cagliari entre côtes turquoise, montagnes et villages pastel

Jour Base Points forts Kilomètres*
1 Olbia / San Teodoro Centre historique, plage La Cinta 28 km
2 Costa Smeralda Porto Cervo, Liscia Ruja 56 km
3 La Maddalena / Caprera Cala Coticcio, parc national 31 km + ferry
4 Cala Gonone Route SS 125, col Genna Silana 146 km
5 Orgosolo Grotta Bue Marino, murales 46 km
6 Bosa Route intérieure, castello Malaspina 102 km
7 Alghero & Capo Caccia Remparts catalans, grotte de Nettuno 45 km
8 Péninsule du Sinis → Piscinas Tharros antique, plages quartz, dunes 228 km
9 Carloforte & Sant’Antioco Village ligure, thon rouge, lagunes 85 km + ferry
10 Cagliari Site de Nora, Castello & Poetto 69 km

Jour 1 — Olbia : centre historique et premier bain à La Cinta (San Teodoro)

Plage de La Cinta aux eaux turquoise et sable fin en Sardaigne

  • Distance : 28 km
  • Durée de conduite : 30 min
  • Route principale : SS 125 puis SP 82 jusqu’à San Teodoro
  • Carburant estimé : ≈ 5 € (base 1,70 €/l)

Commencez la matinée dans le centre piéton d’Olbia : Corso Umberto I concentre terrasses, glaciers et boutiques locales, parfait pour un espresso de mise en route. À deux pas du quai, le musée archéologique expose des épaves puniques et romaines repêchées dans l’ancien port, témoignage rare de l’histoire maritime de l’île. Prenez le temps d’un détour vers la passerelle panoramique pour photographier la silhouette du bâtiment en forme de navire amarré.

En fin de matinée, récupérez votre voiture et suivez la SS 125 vers le sud : la route traverse des bosquets de chênes-lièges avant de longer les étangs côtiers riches en flamants roses. Trente minutes plus tard, vous arrivez à San Teodoro ; un court chemin sablonneux mène à la spectaculaire Spiaggia La Cinta, un arc de sable blanc de près de trois kilomètres baigné par une eau déclinant tous les turquoises. L’étendue peu profonde fait de cette plage un spot sûr pour la première baignade du voyage.

Si vous préférez rester près d’Olbia, la plage de Pittulongu, sur la SP 82, offre un demi-croissant de sable fin avec vue sur Tavolara et une mer idéale pour les familles. Quel que soit votre choix, prévoyez masque et tuba : les fonds marins regorgent de saupes et d’oblades dès les premiers mètres. En soirée, retournez à San Teodoro : la Via del Tirreno s’anime de bars à cocktails et de marchés artisanaux, excellente mise en bouche avant les étapes plus sauvages du lendemain.

Jour 2 — Costa Smeralda : Porto Cervo et plage de Liscia Ruja

Plage de Liscia Ruja avec eau cristalline et rive sableuse

  • Distance : 56 km
  • Durée de conduite : 1 h 00
  • Route principale : SS 125 puis SP 94 côtière
  • Carburant estimé : ≈ 9 €

Partez vers 09 h 00 et suivez la SS 125 jusqu’à l’embranchement de la SP 94 : cette route ondulante signe l’entrée officielle sur la Costa Smeralda, jalonnée de rochers granitiques et de pancartes “Roadsign Costa Smeralda”. Après une quarantaine de minutes, la silhouette des yachts annonce Porto Cervo, capitale du glam créée dans les années 1960 par l’Aga Khan. Flânez sur la Piazzetta, bordée de boutiques et d’arcades crème, puis descendez jusqu’à la Marina pour admirer les ponts aériens qui relient les coques de 70 m.

En début d’après-midi, reprenez la SP 94 vers le sud et tournez à droite à Cala di Volpe : une petite route de maquis mène à la vaste Spiaggia Liscia Ruja, bande de sable clair longue de sept cents mètres. L’eau, d’un turquoise changeant selon l’ensoleillement, est peu profonde sur plusieurs dizaines de mètres – idéal pour tester palmes et masque dès le deuxième jour. Les pins parasols offrent des zones d’ombre naturelle et l’arrière-plage reste vierge de constructions, un compromis rare sur la côte.

Au retour, rejoignez le Belvedere Cala di Volpe : la plateforme donne un panorama à 180° sur l’archipel voisin de la Maddalena et les reliefs de Caprera que vous explorerez demain. Si vous préférez prolonger la soirée, la Marina de Porto Cervo accueille, dès juin, des concerts de jazz en plein air et des marchés d’artisans. Un premier aperçu du luxe discret qui fait la légende de la Costa Smeralda, sans pour autant dépasser une heure de volant dans la journée.

Jour 3 — Archipel de La Maddalena : ferry Palau, Caprera et criques turquoise

Navire de la compagnie Maddalena Lines traversant les eaux turquoises

  • Distance : 31 km (Porto Cervo ➜ Palau) + traversée ferry
  • Durée de conduite : 35 min + 20 min de ferry
  • Route principale : SP59 panoramique, raccord SS 125
  • Carburant estimé : ≈ 6 €

Quittez Porto Cervo vers 08 h 30 et longez la côte sur la SP59, sinueuse entre granite rose et bouquets de lentisque ; à chaque virage le panorama s’ouvre sur les îles de l’archipel. Vingt minutes plus tard, le clocher de Palau apparaît : embarquez la voiture sur un des nombreux ferries Delcomar ou Maddalena Lines, traversée d’environ 20 min toute l’année. L’arrivée à La Maddalena dévoile un village pastel et les eaux laiteuses du premier parc national créé en Sardaigne.

Roulez ensuite vers l’île voisine de Caprera, reliée par une chaussée gratuite ; la pinède dense abrite l’ancien refuge de Garibaldi, maintenant musée. Suivez la piste balisée jusqu’au départ du sentier vers Cala Coticcio — “Tahiti” : l’accès se fait uniquement à pied (≈ 50 min aller) et, en haute saison, avec un guide environnemental agréé, mesure imposée pour protéger ce joyau turquoise. La récompense : un bassin d’eau limpide encadré de rochers arrondis où les sars se laissent approcher masque en main.

En fin d’après-midi, revenez sur l’île principale par la route côtière nord ; faites halte à Spiaggia Bassa Trinità, accessible par un chemin aménagé depuis un petit parking en surplomb. Le sable fin ourlé de graminées descend en pente douce vers une mer claire idéale pour un dernier bain. Avant de reprendre le ferry, grimpez en voiture (ou à pied) au belvédère de Guardia Vecchia : du sommet à 159 m, la vue englobe l’ensemble de l’archipel jusqu’aux falaises corses les jours dégagés. Une journée de contraste entre glam côtier et nature sauvage, ponctuée de seulement une heure de volant effectif.

Jour 4 — De Palau à Cala Gonone : la SS 125, “Route 66 sarde”, via le col de Genna Silana

Route SS 125 près de San Priamo et San Grégorio entre montagnes et mer

  • Distance : 146 km
  • Durée de conduite : 2 h 10 sans arrêts
  • Route principale : SP59 puis SS 125 Orientale Sarda
  • Carburant estimé : ≈ 15 €

Quittez Palau vers 08 h 00 : la SP59 serpente entre rochers de granit rose avant de rejoindre la SS 125, longue de 354 km et souvent comparée aux grandes routes panoramiques américaines. Cette chaussée asphaltée, bordée de lentisques et d’arches rocheuses, figure parmi les tronçons les plus photogéniques de Sardaigne ; elle est néanmoins entièrement praticable en voiture standard.

Après Lotzorai, faites une pause à Santa Maria Navarrese : petit port tranquille dominé par une tour aragonaise, idéal pour un café face aux bateaux de pêche ; la plage offre une vue sur le golfe d’Orosei. La montée reprend ensuite à travers les forêts du Supramonte ; le bitume s’élève jusqu’au col de Genna Silana, perché à 1 017 m : l’un des points routiers les plus élevés de l’île avec panoramique à 360 ° sur les crêtes calcaires. Les motards et cyclistes considèrent cette portion comme “le plus beau ruban d’asphalte d’Italie” pour ses 40 km cumulant 1 000 m de dénivelé.

Entamez la descente vers Dorgali, puis traversez le tunnel routier percé en 1997 pour rejoindre Cala Gonone : une série de virages serrés débouche sur un balcon dominant le golfe ; gardez la première pour profiter en sécurité des vues spectaculaires. Une fois installé, flânez sur le front de mer et renseignez-vous auprès des capitaineries pour réserver l’excursion bateau du lendemain vers Cala Luna ou prévoyez la randonnée côtière jusqu’à Cala Fuili, accessible à pied en moins de deux heures. Ainsi se conclut une journée intense en paysages mais douce en logistique : moins de trois heures de volant et un aperçu saisissant du cœur montagneux de la Sardaigne.

Jour 5 — Excursion bateau dans le golfe d’Orosei puis route vers Orgosolo

Grotta del Bue Marino, grotte marine surplombant une crique en Sardaigne

Mettez le réveil tôt : les premiers bateaux quittent Cala Gonone vers 08 h 30 pour rejoindre les criques du golfe d’Orosei. Le transfert aller-retour jusqu’à Cala Luna dure environ 3 h 30, pauses baignade incluses – une formule très prisée qui vous laisse assez de temps sur place pour profiter du sable et du snorkeling. Après un second arrêt possible à la Grotta del Bue Marino, comptez 50 minutes de visite guidée à l’intérieur de la cavité, célèbre pour ses concrétions et son lac souterrain.

De retour au port en milieu d’après-midi, prenez la route vers l’intérieur via la SS 125 : à partir du carrefour de Dorgali, le tracé grimpe doucement entre chênes-lièges avant de rejoindre la vallée fertile qui conduit à Orgosolo. Le village, accroché à 620 m d’altitude, est devenu une galerie à ciel ouvert depuis que le collectif Dioniso peignit la première fresque en 1969 ; aujourd’hui plus de 150 murales relatent luttes sociales, mythes pastoraux et grands épisodes de l’histoire italienne.

Garez-vous sur la Piazza IV Novembre et parcourez la via Repubblica : chaque façade sert de toile politique ou poétique et l’on croise aussi bien Che Guevara que des scènes de transhumance. Terminez la journée dans une trattoria locale pour goûter au pain carasau et au fromage pecorino produits dans les collines voisines, avant de profiter du silence nocturne de la Barbagia.

Jour 6 — Route panoramique Orgosolo ➜ Bosa : murales pastorales, maquis et maisons pastel

Fresques pastorales colorées sur façade dans le village de Bosa

  • Distance : 102 km
  • Durée de conduite : 1 h 20 sans arrêts
  • Route principale : SS 389 var → SS 129, traverse Macomer et le massif de Montiferru
  • Carburant estimé : ≈ 12 €

Partez d’Orgosolo vers 08 h 30 et suivez la SS 389 var en direction de Nuoro : les premières dizaines de kilomètres serpentent entre chênes-lièges et crêtes basaltiques, avec des panoramas sur le Supramonte qui rappellent les paysages du Far West. À Nuoro, bifurquez sur la SS 129 ; cette route classée “scenic drive” traverse des prairies ponctuées de meules de foin et s’ouvre, après Macomer, sur les pentes boisées du Montiferru, massif volcanique endormi : la descente en lacets offre de larges vues sur la mer saphir du golfe d’Oristano.

En milieu d’après-midi, la SS 129 débouche sur le pont qui enjambe le fleuve Temo, seul cours d’eau navigable de Sardaigne ; les maisons pastel de Bosa grimpent alors en gradins vers le castello Malaspina. Garez-vous près de la Piazza del Carmine et montez les ruelles pavées jusqu’à la forteresse : la vue englobe tout le ruban coloré des façades, les barques de pêche et les vignes en terrasses où naît la Malvasia di Bosa, vin doux DOC reconnu depuis 1972.

Redescendez flâner le long des quais : au crépuscule, la lumière dorée accentue les tons roses et ocres des murs reflétés dans l’eau calme du Temo, créant l’une des cartes postales les plus photogéniques de l’île. Terminez la journée par un verre de Malvasia dans un bar à vins local avant de rejoindre votre hébergement niché dans les méandres médiévaux du centre, prêt pour l’étape côtière du lendemain.

Jour 7 — De Bosa à Alghero puis Capo Caccia : falaises, remparts catalans et grotte marine

Vue aérienne de la vieille ville et du port d’Alghero en Sardaigne

  • Distance : 45 km
  • Durée de conduite : 1 h 10 (hors arrêts)
  • Route principale : SP105 côtière (panoramique) → SP49 vers Alghero
  • Carburant estimé : ≈ 8 €

Partez de Bosa vers 09 h 00 et empruntez la SP105, l’une des plus belles routes côtières de Sardaigne : les falaises rouges plongent dans une mer translucide et des miradors comme Torre di Poglina offrent parfois la vue sur des dauphins jouant dans le sillage des bateaux. Comptez une bonne heure de conduite, jalonnée de points photo où la route épouse les courbes du littoral avant de basculer vers la plaine fertile d’Alghero.

Installez-vous dans la vieille ville d’Alghero, entourée de remparts catalans : ruelles pavées, fenêtres gothiques et échos du dialecte alguerès rappellent l’époque aragonaise. Une promenade du Bastione Marco Polo à la Torre dell’Esperò Reial permet d’embrasser la baie couleur cobalt. Profitez-en pour goûter une glace artisanale ou flâner dans les boutiques de corail rouge, spécialité locale.

En milieu d’après-midi, rejoignez Capo Caccia (24 km, 30 min) : la route longe la lagune de Porto Conte avant de grimper sur le promontoire calcaire. Depuis le parking, descendez les 654 marches de l’Escala del Cabirol pour accéder à la Grotta di Nettuno ; des visites guidées de 30 minutes partent à chaque heure, sous réserve de mer calme. À la sortie, attendez le coucher de soleil : la lumière rase enflamme les parois verticales du cap et offre une vue dégagée jusqu’aux falaises de l’île de Foradada, parfaite conclusion à cette étape nord-occidentale.

Jour 8 — Alghero → péninsule du Sinis (Tharros) → dunes de Piscinas

Dunes de Piscinas avec plage sauvage et collines méditerranéennes

  • Distance : 228 km (Alghero 113 km ➜ Tharros ; Tharros 115 km ➜ Piscinas)
  • Durée de conduite : 3 h 30 cumulées (hors arrêts)
  • Route principale : SS 292 côtière → SP 66 Cabras → SS 126 vers Costa Verde
  • Carburant estimé : ≈ 25 €

Quittez Alghero au lever du jour et glissez le long de la SS 292, route panoramique qui traverse oliveraies et champs d’artichauts avant de rejoindre la plaine d’Oristano. À l’extrémité de la péninsule, la route débouche sur le promontoire de Tharros, ancien comptoir phénicien puis romain fondé au VIIIe siècle av. J.-C. : colonnes de granite, thermes et cardo maximus dominent encore le golfe du Sinis. Une courte ascension vers la tour espagnole de San Giovanni offre une vue circulaire sur les étangs à flamants roses et le Capo San Marco.

À dix minutes de route, la plage d’Is Arutas apparaît comme une bande de sable constellée de grains de quartz blancs, roses et verts — surnommée « plage des grains de riz » pour cette texture unique. Un bain rapide dans l’eau bleu céleste permet de rincer la poussière antique avant de reprendre la SS 126 vers le sud-ouest. Après Guspini, le paysage se vide de villages et cède la place au maquis et à de vieilles installations minières désaffectées.

La route goudronnée se transforme en piste roulante durant les derniers six kilomètres et débouche soudain sur les dunes de Piscinas, vagues de sable pouvant atteindre 60 m de hauteur, sculptées par le mistral. La plage, classée parmi les plus belles d’Europe par Lonely Planet, s’étire sur trois kilomètres entre genévriers tortueux et mer émeraude agitée. Installez-vous dans un hébergement proche de la plage ou grimpez sur la crête au coucher du soleil : la lumière rasante dore les ondulations et rappelle un désert miniature, conclusion épique à cette longue journée de route ponctuée d’histoire et de paysages brutaux.

Jour 9 — Carloforte & Sant’Antioco : thon rouge, ruelles ligures et lagunes turquoise

Pêche traditionnelle du thon à Carloforte avec filet et barque

  • Distance : 85 km (Piscinas ➜ Portovesme 70 km ; Sant’Antioco intra-île 15 km)
  • Durée de conduite : 1 h 40 cumulées (dont 1 h 18 jusqu’à Portovesme)
  • Route principale : SP 83 piste côtère → SS 126 via Iglesias, puis SP 73 sur l’isthme
  • Carburant estimé : ≈ 11 €

Quittez les dunes de Piscinas vers 08 h 30 : la piste SP 83 rejoint la SS 126 en surplomb de villages miniers désaffectés, puis traverse les bosquets d’eucalyptus avant d’atteindre Portovesme, embarcadère vers l’île de San Pietro. Le ferry Delcomar assure une traversée de 40 min avec départs quasi horaires.

À l’arrivée, Carloforte dévoile ses “carruggi” étroits et ses façades ligures pastel. La ville vit au rythme du thon rouge : la pêche traditionnelle est célébrée chaque printemps durant le festival Girotonno, et les tables historiques comme Da Nicolo déclinent sashimi, bottarga et pâtes au pesto de basilic — héritage des marins génois installés ici en 1738. Promenez-vous jusqu’au belvédère de Capo Sandalo, le phare le plus occidental d’Italie, pour un panorama sur l’archipel.

En début d’après-midi, embarquez pour la traversée Carloforte → Calasetta (≈ 50 min), puis franchissez l’isthme jusqu’à Sant’Antioco, reliée au continent par un pont romain remanié. La petite ville abrite la Catacombe di Sant’Antioco et le Museo Archeologico, idéals pour comprendre l’héritage phénicien de l’île. À dix minutes, la plage de Coaquaddus offre une anse de sable blanc encerclée de maquis et une eau turquoise parfaite pour clore la journée au coucher du soleil.

Dîner conseillé dans le port de Calasetta : la soupe de poisson locale accompagnée d’un verre de Carignano del Sulcis, cépage emblématique des dunes côtières. Vous logerez ici ou à Sant’Antioco, avant de reprendre la route du sud pour l’ultime étape vers Cagliari.

Jour 10 — Teulada / Tuerredda → Cagliari : plage caribéenne, site phénicien de Nora et capitale historique

Route panoramique SP71 serpentant au-dessus d’une baie sarde

  • Distance : 69 km (Teulada ➜ Cagliari)
  • Durée de conduite : 1 h 15 hors arrêts
  • Route principale : SP 71 côtière puis SS 195 « Sulcitana »
  • Carburant estimé : ≈ 10 €

Commencez la matinée sur la spectaculaire plage de Tuerredda, un croissant de sable d’un blanc presque caraïbe baigné d’eaux turquoise et situé à une douzaine de kilomètres de Teulada. Remontez ensuite la SP 71 panoramique : la route surplombe une succession de criques translucides jusqu’à Chia, célèbre pour ses tours aragonnaises perchées sur les dunes; le tronçon offre l’une des vues côtières les plus photogéniques du Sud sarde.

Rejoignez la SS 195 Sulcitana et filez vers Pula ; bifurquez à l’entrée de la ville pour atteindre en quelques minutes la presqu’île de Nora, premier comptoir phénicien de l’île puis cité romaine prospère. On y parcourt les thermes, les mosaïques du forum et un théâtre semi-circulaire face à la mer, vestiges accessibles en moins d’une heure de visite. La petite route d’accès longe des étangs où nichent flamants roses, prologue naturel à l’entrée dans la métropole.

Les 30 derniers kilomètres longent les salines du golfe des Anges avant de pénétrer dans Cagliari. Grimpez au quartier Castello : ruelles calcaire, panorama depuis la Torre dell’Elefante et cafés installés sur les bastions espagnols. Si le temps le permet, terminez votre périple par un plongeon rapide sur la longue plage du Poetto, accessible en quinze minutes de bus et fameuse pour ses cabanes colorées et la lagune de flamants en arrière-plan. Dix jours, 800 km, montagnes, cités antiques et eaux cristallines : la boucle sarde se referme sur un coucher de soleil orangé au-delà du port de Cagliari.

2. Variantes possibles pour adapter l’itinéraire de 10 jours

2.1 Variante « Boucle circulaire » (vol aller/retour Olbia)

Si votre vol arrive et repart d’Olbia, remplacez le Jour 10 (Teulada → Cagliari) par un retour depuis les dunes de Piscinas vers Oristano (95 km) et, le lendemain, remontez par la SS 131 Carlo Felice jusqu’à Olbia ; 160 km d’autoroute gratuite en 2 h 45, sans repasser par les étapes déjà vues. Vous supprimez la capitale mais bouclerez votre circuit sans frais de “one-way” sur la location du véhicule.

2.2 Variante « Trekking Supramonte » (pour randonneurs aguerris)

Les passionnés de marche peuvent prolonger le Jour 5 : retenez une nuit supplémentaire à Cala Gonone et consacrez la journée suivante au canyon Gorropu. Le sentier aller-retour (12 km, env. 5 h, dénivelé 650 m) est classé difficile, mais offre un décor grandiose de gorges de 500 m de profondeur. Vous décalez alors Orgosolo et toutes les étapes suivantes d’une journée, en conservant la même logique de route.

2.3 Variante « Plages du Sud-Est » (fans de snorkeling)

Si vous privilégiez les eaux calmes, remplacez le Jour 8 (Tharros → Piscinas) par une descente depuis Alghero vers Villasimius / Costa Rei. Les plages de Scoglio di Peppino et Punta Molentis sont réputées pour le corail, les herbiers de posidonies et la facilité de snorkeling depuis le rivage. Comptez 270 km depuis Alghero (≈ 3 h 30) par la SS 131, puis rejoignez Tuerredda le lendemain, supprimant ainsi l’étape Piscinas.

2.4 Variante « Patrimoine nuragique et vins du Nord-Ouest »

Pour les amateurs d’archéologie et d’œnotourisme, écourtez le Jour 9 : après Bosa, filez directement vers Alghero et consacrez une demi-journée à la visite guidée du nuraghe Palmavera (à 12 km) puis de la cave Sella & Mosca, l’une des plus grandes d’Europe, connue pour son Cannonau. Vous supprimez Carloforte/Sant’Antioco (Jour 9) et gagnez une journée que vous pouvez réinvestir à Su Nuraxi de Barumini (UNESCO, guidé toutes les 30 min) en revenant vers Cagliari.

À retenir : chaque variante ajuste un ou deux jours seulement, conserve des tronçons routiers raisonnables et s’appuie sur des routes asphaltées ou ferries réguliers (Calasetta ↔ Carloforte, 50 min pour rester réaliste et sans fatigue excessive.



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